Peut-être êtes-vous en train de penser à votre futur voyage ces temps-ci. Le ferez-vous en mode lent?
Il y a autant de types de voyages que de types de voyageurs. Chacun a ses motivations et, la beauté de la chose, c’est que chacun opte pour son voyage parfait.
André et moi voyagions déjà lentement et tranquillement mais depuis que l’auberge est vendue, nous nous surpassons!
On aime prendre notre temps en voyage
On aime visiter un pays à la fois, en 4, 5 ou même 6 semaines. L’explorer d’un bout à l’autre et d’est en ouest;
On apprécie les transports collectifs — même lorsqu’ils sont inconfortables — et parfois même, la nuit;
On adore manger local en allant acheter nos denrées au marché, au resto du coin ou en achetant du tout-prêt-bien-chaud-et-surtout-deep-fried sur la rue. Et on cherche à sortir des sentiers battus, avec les recommandation des gens locaux, afin de découvrir quelques secrets bien gardés.
Pour notre seconde visite de l’Espagne, avant de se porter acquéreurs de Mi casa d’Espagne, le rythme était encore plus au ralenti qu’à notre habitude. Et plus confortable aussi ! Ce fut plus de 2 mois dans une seule et même région… que nous avions déjà explorée.
C’était une première pour nous de voyager de manière si sédentaire. Et ce fut un plaisir ! L’Espagne est faite pour profiter de la vie !
Les avantages ? Ils sont nombreux !
Exit la performance, la course, le stress, la fatigue
Comme nombre d’entrepreneurs (et d’entrevous!), quelle course nous avons menée en 10 ans ! J’avais un réel besoin de m’arrêter pour regarder autour de moi. Et pour vivre les petits plaisirs du quotidien dont nous nous étions éloignés et souvent privés malgré nous.
Notre SlowTrip a donc commencé par un besoin de prendre le temps. En
fait, presque un besoin de contre-performance! Pendant 6 mois, j’ai été la reine de la contre-performance ! Et j’en suis ravie 
. Prendre le temps de faire les choses, de flâner, de rêvasser, d’apprécier le
chant des oiseaux, le vent chaud, de participer aux activités offertes autour de nous, d’assister spontanément à un spectacle de rue, de visiter et côtoyer ceux qui nous manquaient. Et de partir
en voyage. Longtemps.
Les slow travelers, sont tout le contraire des voyageurs boulimiques qui gobent des destinations les unes après les autres, qui courent du matin au soir désirant tout voir et tout faire dans un laps de temps restreint. Avec un voyage au ralenti, on revient énergisés. Nul besoin de vacances pour se remettre du voyage.
Bonjour les économies!
Voyager en mode lent amène des économies de tous genres :
- D’ÉNERGIE : terminés les multiples déplacements avec de lourds bagages et des heures de sommeil réduites ou désorganisées.
- DE TEMPS : Sélectionner les hébergements, planifier les déplacements, bien que ce soit agréable, ça prend du temps ! (itinéraires, routes, horaires de train, de bus, etc.) Vaut mieux en profiter pour s’installer sur une terrasse ensoleillée et lire le livre acheté lors d’une visite au musée, non ? !
- DE STRESS : entrer/sortir dans de nouvelles villes, trouver son logis, s’orienter, se repérer dans la ville, négocier avec des chauffeurs de taxi ou autres, etc.) Bien que l’idée d’explorer un nouvel endroit soit excitante, on s’entend que ça vient avec des moments stressants. Surtout sans GPS. C’est tellement agréable de se diriger ou de fouiner dans une ville qu’on connait bien!
- Et des
économies D’ARGENT aussi! Déplacements moins fréquents ou sur de plus petites distances, prix mensuel pour l’hébergement, nourriture, etc. En fin de compte, ça parait ! Et ça laisse du budget
pour un autre voyage.
Quelques autres avantages
- Bénéficier d’un horaire souple : on peut ainsi choisir l’heure et la journée qui convient le mieux à nos besoins pour une visite, par exemple. On peut éviter la sortie prévue dans un parc national un jour de pluie, avoir accès à des rabais applicables selon la journée, etc.) Ou encore, considérer la recommandation du chauffeur de taxi !
- Planifier à court terme ou improviser selon nos envies, nos humeurs, notre forme physique (et si on allait au musée demain ? … on serait si bien à la plage aujourd’hui !)
- Visiter tous les incontournables à un rythme qui nous convient (par exemple : 2 par semaine ou plus/ou moins si ça nous chante). On voit finalement autant la région (ou le pays !) que le boulimique mais à la fin, on a bien profité de chaque lieu et surtout, on est moins fatigué !
- Visiter les lieux recommandés par les gens du coin : votre locateur d’appartement, la marchande de fruits, votre serveur préféré au café du coin, le chauffeur de taxi, etc. Bref, les gens avec qui nous interagissons deviennent des personnes-ressources à consulter ET à écouter !
- S’immiscer dans la vie et la culture locale pour mieux la connaître, mieux l’apprécier et avoir le sentiment de faire partie de la communauté. Car on le sait tous, c’est bien d’observer mais c’est encore mieux de vivre l’expérience !
- Avoir le sentiment d’être chez soi : avoir un ancrage ! La valise est rangée et les vêtements sont dans le placard, le frigo est rempli, les voisins nous saluent ou entament la conversation, etc. On peut même s’inscrire à un cours de langues, de cuisine ou de yoga comme à la maison.
- Le tourisme durable dans tout ça ? Merveilleux, ça vient avec ce mode de voyage. Et on en est heureux de contribuer à la santé de la planète, à l’économie locale et à la vie communautaire !
Pour conclure
Surtout, ne pensez que ça prend obligatoirement des semaines et des semaines devant soi pour voyager en mode lent (Quoique c’est l’idéal !). Une destination bien choisie, un appartement bien localisé avec une petite cuisine équipée et un sofa confo. Le tour est joué !
Je suis certaine qu’en 10 jours, on peut jouer la carte du slow travel. Il faut simplement avoir en priorité d’écouter ses envies et être prêt à ne pas tout voir. Ni tout faire.
Bon séjour à Mi Casa d'Espagne !
Marie-Josée Pelletier
Rédactrice copropriétaire de « Mi casa d’Espagne »
Globe-trotter depuis belle lurette, je photographie le beau, le bon et le bonheur. Et je le partage.
FB: Mi casa d'Espagne
Instagramme: @encore_partie